Petite fille du duc Guillaume IX, l’un des premiers troubadours, Aliénor quitte son Aquitaine à 15 ans pour devenir reine de France. Elle apporte à la cour de Paris la beauté, la poésie, la légèreté du sud. Une quinzaine d’années plus tard, on la retrouve à Londres recevant la couronne d’Angleterre à côté de son nouveau mari. Entre-temps que s’est-il passé ? Cette vie passionnante et passionnée, qu’elle raconte elle-même alors qu’elle se trouve emprisonnée par le roi Henri, son second époux, nous entraine à travers l’Europe du XIIe siècle, et même au-delà.
Ces arrogants voisins, dont les possessions bordent les miennes au nord de l’Aquitaine, n’ont pas bonne réputation. Les petits gens s’effarouchent sur leur passage et murmurent : « Ils sont venus du diable et y retourneront ! » Il est vrai que le père et le fils ne passent pas inaperçus. {…} Le fils du Plantagenêt est l’un des plus beaux partis d’Occident. Et puis, il me plaît avec son sourire carnassier et ses longues jambes de cavalier infatigable. Son arrivée à Paris a comme brisé la citadelle d’ennui dans laquelle je m’étais enfermée.